Une bulle, un jour...

Le petit café

Tôt le matin quand je déjeune
De ma femme écoutant simple conversation
Je ressens sa bulle en profonde vibration
À ce sujet sûr je ne jeûne.

Nous partons bras dessus bras dessous
En ce café nous installons par habitude
Où sous la tente rouge est agréable quiétude
Car au soleil il fait très doux.

Mousse des passants qui s’écoule
Quand des roms pour mendier sont fort organisés
En de stratégiques points ils sont déposés
Sollicitant humbles la foule.

Bien plus triste en son noir regard
SDF à mendier n’a pas leur performance
L’on sent chez lui douleur d’une profonde errance
Et là paraît vraiment hagard.

La jeune serveuse est souriante
Vient nous interroger aussi nous commandons.
Etudiante d’après ce que nous comprenons
Elle est vraiment très avenante.

Chuchotements c’est confidentiel,
Jeunes filles sont trois bulles coalescentes,
Portable sous la main ont très bonnes descentes,
Téléphoner est essentiel.

Homme chauve sur l’ordi tape,
Pianote avec constance adroit sur son clavier
Qui aujourd’hui tient lieu des encombrants cahiers
Mais parfois un mot lui échappe.

En voilà deux parlant l’anglais,
Une bière mousseuse est posée sur la table,
Ils petit-déjeunent formant couple affable,
Ce sont touristes écossais.

Courses sont là qui nous attendent
La grave décision vrai il nous faut partir
C’était sans aucun doute histoire de sortir,
Pour la fille laissons prébende.

Pour ce poème qui a une structure des strophes régulière (octosyllabe, alexandrin, alexandrin, octosyllabe et rimes embrassées), j’ai travaillé la structure de chaque vers, de façon à faire apparaître le mouvement où un aspect qui est important contrairement à ce que j’avais pu faire auparavant. L’idéal serait donc d’allier longueur du vers et structure du vers ce que je n’ai pas encore fait, ce qui demande beaucoup de travail. Et encore qu’en est-il du rythme ! Remarquez que j’ai respecté l’alternance rimes féminines rimes masculines.
J’ai essayé d’exprimer ici une certaine quotidienneté.

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