Michel Bonnet Pas de deux.
Déjà voyez vous nous avons fait un bon bout de chemin ensemble, hommes que vous êtes complétant nos femmes, ce complémentaire qui bien assemblé forme un tout. Et sur ce sujet ne brisons pas là comme c'est trop souvent le cas au dépend de nos enfants qui voient dans ce partage des rôles un équilibre nécessaire. Bien sûr nous savons que dans la vie cette question est plus floue qu'ainsi tranchée et qu'il n'est point automatique qu'il en soit ainsi, ce que d'ailleurs ont bien compris nos constructeurs automobiles, et ce n'est pas une mise en boîte, car la carrosserie ne fait pas tout. Logique, non ? Mais nous n'en sommes pas là, nos mots appartenant à ce cinquième chapitre déjà, éléments de cette partition qu'est un livre, réunissant les chapitres en une unité, dont l'intersection n'est que ce qu'il y a de commun, une modeste vision de nos mathématiques. De cette construction il faut en assurer les fondations et de briques élémentaires, ce que ne sont rien d'autres que les nombres dits premiers, comme les hommes du même nom, bien que ceux-ci se multipliant furent de plus en plus denses sur notre terre alors que les autres à se multiplier voient leur existence se raréfier. Pourtant ils ne manquent pas d'air, eux qui de tout temps furent de sortie pour les mathématiciens, les grecs déjà s'y mesurèrent et qu'il en est un français mais non mathématicien, Fermat dis-je, qui de la porte ouvrit les battants. L'histoire un jour se répètera-t-elle ? Ils sont eux-mêmes et l'on ne peut les diviser, dur comme rocs dans les entiers.Ils sont deux, trois, cinq, sept… et forment un bloc, soudés comme il n'est pas possible de l'être. À les multiplier avec toute leur puissance ils sont en nombre et n'en épargne aucun. Descendent ils les uns des autres, c'est ce qui fait l'objet de conjectures, et à les regarder s'écouler on se demande s'il ne sont pas de cette logique ternaire qui en musique fait le mouvement. Eratosthène déjà les avait passé au crible voyant sans doute là les prémisses d'un ciment qui tient encore. Comme quoi il en est des racines de l'homme comme celles de l'arbre : plus elles sont profondes et plus il résiste à la sécheresse et aux intempéries et qu'avec quelque culture cela s'assemble, souple et vivant à résister aux tempêtes, roseau pensant, son être s'épanouit. Quand même je ne résiste pas à vous emmener un peu plus en profondeur dans la sphère mathématique. Alors n'est-il pas étonnant de voir nos entiers naturels peu enclins à se grouper, ce qui pourtant est plus naturel à l'homme et peut-être un peu moins à la femme, mais pour l'homme en général toute chose étant relative, trouvant son opposé n'est-il pas enclin à le faire et au fond quatre de nos cinq sens étant à la tête groupés, droite et gauche associée d'avec le cerveau leur vision vivant en harmonie, comme quoi le célibat n'est pas la loi naturelle, et qu'alors allant un peu plus loin et afin d'harmoniser cette addition des sensibilités au désir de se multiplier, ne faut-il pas au doigt passer l'anneau. Ce n'est d'ailleurs là que réflexion antique, Atlas ainsi soutenant le globe, colonne vertébrale de notre existence. Mais enfin n'est-ce ainsi qu'une fraction de notre corps qui en est une. A ce sujet n'avez-vous point remarqué que divisant 17 par 5 il y avait trois entiers pour partie principale essentielle à notre respiration et autres fonctions, et deux bras pour les cinq membres du moins lorsque la virilité s'y mêle, ces dames intériorisant la chose.