Poète écoute-moi
Combien triste, mais violente Est cette longue litanie Qu’ici j’arrête par la présente Car trop s’en serait la manie D’un vieil homme, reclus Qu’à jamais il serait Comme si tout perclus De douleurs, gémirait. Toi le poète, écoute-moi : De deux, quatre, de huit et seize, Je cherche à te mettre en émoi, Que tu comprennes ce que pèse Tous ces nombres là d’équilibre, Symétrie ou stabilité. Qu’ici il n’est point de vers libre, Voilà donc pour cette entité. Mouvement Pour trois, cinq et sept, Onze et treize Je te jure et ne mens Ce n’est pas histoire d’ascète Mes rimes en sont ornement. Pour le vers libre Laissons faire le hasard Bien que la syntaxe s’y mêle Et l’orthographe aussi, Comme quoi ce n’est pas tout à fait l’anarchie.