Le cri
C’est un cri qu’en moi je retiens, C’est un cri solitaire Qui violent s’exaspère. Torturant mes poumons il revient Comme un élastique, C’est qu’il est ma mystique C’est qu’il n’accepte pas Ce repliement sur soi, C’est qu’il n’accepte pas Cet enfermement qui fait loi. La césure d’avec le peuple, La fracture d’avec le chant, Sont déchirures qui dépeuplent Les ratures de notre entregent. De la rime ou non Pourquoi choisir, De la rime aimons Le vrai plaisir, Sans rime c’est selon Faut se saisir. Liberté sans contrainte N’est qu’illusion, Ma liberté est cette contrainte J’en prends ma ration. Mon vers est libre non ma rime Mais voilà que je m’anime. Ma rime libre et non mon vers D’une métrique il fait son miel Des trois premiers stabilité Puis en mouvement je pars, C’est une glissade Et de l’instabilité.