Une bulle, un jour...

Un soir

Oh ! insondable oisiveté,
Le front par la main assisté
Je songe à cet instant précis ;
À quoi puis-je songer ainsi ?
Mais rien qu’à ce grand vide en moi
Lors mettant ma plume en émoi
Je le meuble de mots avides
Dans de grands appartements vides.

Aurais-je tout sorti des méninges
Qu’il n’en reste à peu près rien qui soit
Une fulgurante flèche d’arc.

Ce soir je suis sous cette lampe
Et là tranquillement assis
De mon stylo tenant la hampe
Avec difficultés j’éclaircis
Le sens de mon art poétique
Après de Kessel avoir lu
« Les cavaliers », le très épique
Grand voyage en moi révolu.

Et voilà ces instants dissipés
En ces immensités galopantes
À travers le temps et l’espace.

Ici les huitains d’octosyllabes indiquent la stabilité. Les tercets d’ennéasyllabes indiquant rupture et mouvement.
Vous remarquerez que dans toute la suite je n’ai jamais tenu compte des diérèses quand elles ne correspondent pas à la prononciation courante, c’est ainsi que j’ai envisagé la question dans mes éléments de prosodie.

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