Définitivement

Des littérateurs

Poètes

Prompts à vous regarder le nombril
De l’épopée vous perdez le fil,
Dans les arcanes de votre langage
Vous ignorez le tangage
De notre bateau ivre.
Incapable d’en vivre
le devenir
Vous en perdez l’avenir.
Hermétiques au sens commun
Il vous plaît de ne l’être point,
Enfermés dans votre Olympe
Il vous paraît plus simple
D’entre vous converser
Et c’est dans l’hermétisme que vous versez.
Complaisants en diable
Vous enliser dans le sable
d’un désert des images
Et ne sentez plus la rage.
Indifférents à l’humeur
Ou alors provocateurs
Cela excuse le style
N’êtes plus capables de faire le tour du péristyle,
Abandonnant la rime
Sur laquelle l’on trime,
Abandonnant le vers
Voyez le monde à l’envers.
Votre chant en est-ce encore un ?
Si triste a le goût du malin.

Ecrivains

Où êtes-vous ?
Le pays attend un rendez-vous
D’avec le style, d’avec la grandeur,
Auriez-vous cette peur
De la page blanche ?
Ah que le cœur s’épanche
De la folie d’entreprendre,
Car le peuple aime entendre
Ces pages fortes,
Ces pages ouvrant des portes,
Ces pages en ribambelles
Qui à l’aventure font la part belle,
Qui à la tragédie font l’emphase.
Enfin c’est à nouvelle phase
Qu’il faut s’atteler
Sans rien celer
À la facilité
Car ne sommes à perpétuité
Condamné à triste lecture,
À cette forfaiture
D’un pessimisme de bon aloi
Dont on veut nous imposer la loi
Mais qui nous emmerde.
Avec moi dites leur merde.
Le peuple n’a point besoin de ces paysages arides
Qui aujourd’hui prennent des rides.
Il nous faut de la vie,
Il nous faut de l’envie
de vivre et de la truculence,
De la prestance,
Enfin de l’exercice
À la vie propice.
Des vivants et des morts peut-être,
Enfin tout ce qui peut être.
Ah ! la belle farandole des mots.

CSS Valide !